Après l’été, l’automne et l’hiver, c’est l’heure du printemps en compagnie de George Barbier. Entre 1912 et 1914, George Barbier a réalisé de nombreuses illustrations pour le Journal des Dames et des Modes, revue créée par Tommaso Antongini, secrétaire et ami de l’écrivain Gabriele d’Annunzio, et par le journaliste Jacques de Nouvion.

79 numéros de cette revue ont été publiés entre le 1er juin 1912 et le 1er août 1914, à raison de 3 parutions par mois. Chaque numéro comprenait des planches hors-texte de très grande qualité, exécutées au pochoir, technique prisée par George Barbier. De grands noms de cette époque, illustrateurs comme écrivains, y ont contribué pour défendre leur idée de l’élégance.

Le début de la guerre, puis la mort de Jacques de Nouvion en octobre 1914, des suites de sa mobilisation sur le front, mettent fin de façon prématurée à la publication de cette revue.

Chaque planche faisait environ 20 cm x 15 cm, ce qui n’est pas très grand. Ces illustrations ont pourtant un succès qui ne se dément pas, que ce soit pour leur reproduction sous forme de posters, qui font parfois la taille d’un mur…
… ou pour la mise en vente des planches originales pour plusieurs centaines d’euros ou de dollars.
Ces illustrations sont également (et fort heureusement) rassemblées et conservées par certains musées, qui mettent à disposition en ligne des photographies d’excellente qualité. Celles qui illustrent cet article proviennent du site internet du Rijksmuseum d’Amsterdam: en double-cliquant sur chaque photo, on peut mesurer la richesse du talent de Barbier en très gros plan.

Contrairement à ses illustrations pour La Gazette du Bon Ton (voir Les couleurs de l’automne selon George Barbier), celles que George Barbier a réalisées pour Le Journal des Dames et des Modes ne représentent pas des modèles de grands couturiers. Les robes qui y figurent viennent de son imagination, ce qui atteste de son talent non seulement d’illustrateur, mais également de costumier.

Je suis très admirative des détails dans la mise en scène, des reflets de lumière, de la fluidité des mouvements qui se dégagent de ces planches. Dans l’illustration ci-dessous, n’est-il pas facile de deviner le rayon de lumière qui se réfléchit dans la lucarne tout en faisant étinceler les perles?

Mon premier tour des saisons au travers du travail de George Barbier est terminé. Dans quelques mois, l’été sera à nouveau là.

Bonsoir Stéphanie, Extrêmement intéressant et beaux graphismes. Merci.Bonne soirée et bon Week-end,Bises, Monique
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